mercredi 17 août 2011

Gérald Genta : les moustaches facétieuses de l'horlogerie


Chers Confédérés,

juste un petit post pour vous annoncez la mort du maître Gerald Genta. Il fut le premier à introduire la notion de design dans l'horlogerie. On lui doit la plupart des succès horlogers des annéees 70/80, tel la Royal Oak, la Nautilus, l'IWC engénieur ou encore l'overseas.

Mais ce que l'on sait moins, c'est qu'il a construit une partie de sa fortune sur la conception de pièces érotiques qu'il vendait exclusivement au Sultan du Brunei.

Quand il crée sa propre marque, le mur de Berlin vient de tomber, et l'Europe vit une période d'Euphorie Pop.
Il dessine alors des montres automatiques Mickey et les propose au même titre que d'autres pièces de haute horlogerie. Le succès est immédiat et le carnet de commande se remplit. Il est un des premier à travailler la complication heure sautante / minute rétrograde qui sera plus tard l'identité mécanique de la marque sur laquelle s'appuiera Gerald Roden, nouveau CEO de la marque.

en 1998, il quitte sa marque et s'intalle à Monaco. Il se consacre désormais uniquement à la peinture.
Quelques années plus tard il tente un come-back et lance une deuxième marque Gérald Charles (de son deuxième prénom). Mais les collections se succèdent et ne rencontrent pas leurs publics.

Le Génial Biver, qui s'est toujours défendu de s'être fortement inspiré de la Royal Oak pour la conception de la boîte Hublot, fait pourtant appel au maître pour créer une collection "Hublot by Genta". Problème, Gérald Genta a un caractère bien trempé et un égo tout aussi dimensionné que le bouillant CEO d'Hublot. L'aventure Biver/Genta tourne court.

Je l'avais recroisé au SIHH sur le stand d'AP, un chef produit lui lançait "mais oui, mais oui, on va refaire des grands projets ensemble, on se rappelle, on se rappelle". Personne ne l'a jamais rapellé, mais le vieux designer à la célèbre moustache était heureux de se trouver de nouveau au cœur du temple de la Haute Horlogerie. 

Passer sa vie à décompter le temps, ne rend pas encore immortel, et les calendriers malgré ce que l'on croit ne sont jamais perpétuels.

Merci encore pour tout et que les moustaches facétieuses de l'horlogerie reposent en paix au côté des Brassens, Dali et consorts.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire