dimanche 31 octobre 2010

Route du Rhum 2010 : La Confédération Créative dans la course sur Virtual Regatta



Chers Confédérés,

c'est une première, la Confédération Créative a armé son multicoque ConfederationCrea I pour la légendaire Transat, Saint-Malo / Pointe-à-Pître sur Virtual Regatta.

C'est l'heure des choix, quelle route emprunter, celle du Nord ou celle du Sud ? Franck Kamas a opté pour celle du Nord, je vais le tenter aussi, Inch Allah !

Ce blog se transformera en carnet de Bord, pendant toute cette semaine.



Tableau de bord de la course réelle : (75 concurrents)


Tableau de bord de la course virtuelle (87 500 concurrents)



lundi 25 octobre 2010

Les Arts Déco accueille la 9e Fête du cinéma d’animation



Chers Confédérés,

l’Afca (Association française du cinéma d’animation) organise la 9e fête du cinéma d’animation en lien avec la saison culturelle France-Russie 2010.
L’École nationale supérieure des Arts Décoratifs propose une projection de films primés au festival d'animation 2010 de Souzdal en Russie le mardi 26 octobre 2010 à 18h30 (amphithéâtres Rodin et Bachelier).

En savoir plus :
http://www.afca.asso.fr
http://www.culturesfrance.com

dimanche 24 octobre 2010

Enquête : les Patrons Dans l'Horlogerie 2/2





DE JEAN-CLAUDE A BIVER

Genèse
Jean-Claude voit le jour dans le grand Duché du Luxembourg, dont il est toujours citoyen. A 10 ans, il vient s’installer avec ses parents en Suisse et va en pension à Saint Prex. Il poursuit ses études à Morges, puis à HEC Lausanne.

C’est à  l’occasion d’un stage Chez Audémars Piguet, qu’il va découvrir sa véritable passion, celle de l’Horlogerie. Georges Golay CEO d’AP, va l’initier à  tous les métiers de l’horlogerie (le Design, l’assemblage, le marketing, les achats) ainsi qu’à son terroir ; la vallée de Joux.

Fort de cette première expérience, et doué d’une impatience salutaire, il décide de racheter à Nicolas Hayek BlancPain pour une boucher de Pain en 1983.
Alors que le monde entier se met à l’heure du quartz il lance un concept simple pour relancer sa marque, qui n’est à l’époque qu’une coquille vide : «Since 1735 there has never been a quartz Blancpain watch. And there never will be». Audacieux pari.

Il mise tout sur le modèle emblématique de la marque, la célèbre montre de plongés Fifty Fathoms. On a ici une constante en terme de marketing produit chez Biver, celui de la montre sport comme produit emblématique. Le succès de la marque est fulgurant puisque Swatch group décide de racheter la marque à Biver pour 43 million de dollar, alors qu’il l’avait acquis quelques années plus tôt à 22 000 dollars.

Actionnaire minoritaire, Biver reste néanmoins aux commandes de la marque et est alors approché par le grand gourou du marketing au Swatch Group Fritz Amman.

Celui-ci lui propose de rentrer dans son équipe pour relancer la marque Oméga, qui peine à se positionner par rapport à son concurrent Rolex. Oméga est même dans les années 80 un motif de plaisanterie en Suisse.

Biver accepte cette nouvelle mission et propose des concepts originaux qui vont se révéler judicieux.

Il propose de faire d’Oméga une marque de Star, pour ce faire, il investit tout d’abord dans le placement de produit avec James Bond et prend donc la succession de Rolex dans la série culte. Fort de ce succès il signe des contrats d’ambassadeurs avec Cindy Crawford, Michael Schumarer et Pierce Brosnan. Après dix ans de présence au marketing d’oméga, les ventes ont triplés.

Les aventures BlancPain et Oméga ont épuisées Jean-Claude Biver qui décide de prendre une année sabbatique dont il ne reviendra jamais.



L’AVENTURE HUBLOT

Les fondamentaux du marketing Hublot

De retour sur la scène professionnelle, il rachète la petite marque Hublot à son créateur Carlo Crocco. fils d’horloger italien. D’après Biver, c’est à son créateur que l’on doit la stratégie mono-produit et le concept de la fusion. Le Caoutchouc, matériel pourtant bas-de-gamme, interpelle Crocco. Il décide d’en faire usage pour ses bracelets ainsi que de l’or pour ses boîtiers. De l’association de ses deux matières, naîtra le discours marketing Hublot : la Fusion.

De nombreuses marques comme Breguet, Audémars Piguet, Corum, Panerai, lance en même temps qu’Hublot des montres de luxe avec un bracelet en caoutchouc.

Cependant, il n’échappe pas à J-C Biver, que le caoutchouc pour ces marques n’est qu’une option de bracelet. Personne ne pense à faire de cette association de matière un fondamental d’une gamme de produit. Les marques propose ainsi leur garde-temps avec 2 bracelets, un en cuir, l’autre en caoutchouc.

Biver perçoit aussi qu’une nouvelle catégorie de millionnaires se constitue. Celle-ci, issus en grande partie des pays émergents, n’a pas le même type de consommation que ces paires américains ou européens en terme de produits de luxe. En effet, peu au fait de l’étiquette de la bourgeoisie traditionnelle, ils affichent sans complexe leur réussite et ne se plient pas au protocole des marques de luxe installées. Certains seront même mal à l’aise dans les univers établis et préféreront des ambiances plus populaire, plus sport, moins guindées.

Biver comprend vite que pour cette nouvelle cible, l’argument du savoir-faire traditionnel, du tourbillon, des terroirs horlogers, de la formation, n’est pas du tout adapté. De plus cette cible aime afficher sa richesse avec ostentation.

Pour BlancPain en pleine mode du quartz, il avait communiqué sur le fait que sa marque serait le chantre du mouvement automatique. Pour Hublot, il concocte pour sa cible un message simple : la Fusion et un seul design produit. Biver se concentre sur les fondamentaux de Crocco et balaye tous les autres argumentaires de vente.

Vous avez dit horlogerie ?
On ne peut cependant pas éluder le discours technique. Mais au lieu de parler à ses clients de Côtes de Genèves, d’ancres, de balanciers, d’anglage à la main, de microbillage, de masses oscillantes pour justifier le prix d’une machine horlogère, Biver simplifie le discours pour que celui-ci reste dans le même registre que la fusion des matériaux. Il parle d’âme, d’amour pour évoquer la part de technicité et de travail à la main propre à la haute horlogerie.


Le Design Hublot
Il consolide le design de sa montre en s’inspirant fortement de la Royal Oak d’Audémars Piguet. D’ailleur, quand son mentor Georges Golay , patron d’A.P. découvre le nouveau design d’Hublot Celui-ci «tombe de sa chaise».
La similitude entre les des montres est évidente : la boîte est composée d’une pièce unique intégrant les cornes et une lunette en métal est vissée sur le cadran.

Biver se défend de toute copie. Pourtant, en 2007, il fait appel à Gerald Genta, le concepteur historique de la Royal Oak pour décliner ses produits.

Notre patron de choc se met totalement au service de sa marque et s’intronise ambassadeur Hublot. Il synthétise ses positions marketing et son nouveau design dans un garde-temps : la BigBang. Ce concept simple et évident – or et caoutchouc –, décliné sur un boîtier imposant de 45mm correspondant tout à fait à la nouvelle cible identifié par Hublot.


La quête de Notoriété

Le Flux
Afin de développer la notoriété de la marque, Biver va faire feu de tout bois.
Il va très vite intégrer la notion de bruit médiatique et lance la Hublot TV. Afin de créer du contenu pour irriguer ce canal, il va multiplier les séries limités, les partenariats et les participations aux oeuvres de charité. Il apparait en tant qu’ambassadeur de la marque  au côté des peoples tels Jennifer Lopez, U2, Depeche Mode Garou, Maradona, etc...


Le Football
Mais son coup le plus gonflé, est d’avoir osé associer la haute horlogerie et le luxe au sport le plus populaire du monde : le Football.

Néanmoins, le Football selon Hublot est emprunt de religiosité et de sacré. Ces attributs sont conformes aux canons du marketing du luxe.
Il sera partenaire de la plus célèbre équipe d’Europe, le Manchester United. Pour officier, il convient d’avoir un maître de cérémonie, un demi-Dieu, qui fait l’objet d’un culte dans son propre pays : Diego Maradona. Il aurait pu choisir Pelé mais celui-ci est aujourd’hui un sage, un ascète pas du tout flamboyant. Le bouillonnant Maradona est une vraie star, un homme de l’excès comme peuvent l’être les nouveaux milliardaires des BRIC, la cible originelle de Hublot. Après avoir une religion, celle du Football, et son Dieu Maradona, il fallait à Hublot une grande messe : la coupe du monde 2010. Grand Succès pour la marque Genevoise : Hublot se fait connaître à quelques 700 millions de spectateurs ! De plus Maradona avec ses deux imposants gardes-temps (un à chaque poignet) fait un placement de produit impeccable à chaque geste filmé lors des match de l’équipe d’Argentine dans la dramaturgie de la compétition.



Hublot à la recherche d’une légitimité horlogère

Etre reconnue par une typologie de cible, c’est bien, mais pour Biver, cela ne suffit pas. Il faut aussi être reconnu par ses pairs. Biver va donc opérer en deux temps.
Il ne peut revendiquer ni une histoire, ni un terroir (Hublot-Genève à son usine à Nyon VD). Il ne peut pas non plus revendiquer une technicité, n’étant pas une marque d’Horloger à proprement parler comme Daniel Roth ou Greubel & Forsey.
Biver va donc dévier le discours et cela sera bougrement efficace.
Pour ne pas donner dans un registre trop complexe ou élitiste, au lieu de se revendiquer d’un terroir de production, il se positionne dans le folklore. Au lieu et place de l’austère manufacture pluri-centenaire jurassienne, il s’affiche bon teint en tenue traditionnelle fribourgeoise sur un chemin de montagne entouré de vaches et effectue chaque année son pèlerinage en légitimité Helvétique : la Désalpe. Il va aller plus loin en achetant une ferme qui produira un fromage qui sera servit en dégustation exclusive à tous les événements Hublot. Plus personne ne pourra faire un procès en Helvétitude à Hublot. Marque Bling Bling certe, mais Suisse jusqu’à la croûte de son fromage.



Cependant, il faut aussi donner une dimension technique à la marque. Biver aborde Alinghi et signe un contrat de partenariat exclusif. Hublot sera donc associé à la victoire de la technicité Suisse sur le monde de la voile traditionnelle, comble du comble pour un pays n’ayant aucune façade maritime. Hublot et Alinghi rentre dans la légende et leurs histoires se confondent.

La crise de 2008 va servir à Hublot, la pièce qui lui manquait pour asseoir définitivement sa légitimité horlogère : la faillite de BNB, le prestigieux fabricant de mouvements. Ce symbole de l’indépendance au Swatch Group,  ne peut plus faire face aux défections de ses clients et dépose le bilan. Biver va racheter l’entreprise une bouchée de pain, va licencier plus de la moitié des horloger et va se présenter comme le sauveur de l’industrie horlogère indépendante.

On peut s’interroger sur la crédibilité du nouveau chantre de l’industrie horlogère indépendante qui dans le même temps revend Hublot à LVMH et recommence la belle opération qu’il avait fait avec BlancPain. Il garde les rennes de la sociétés, et continue inlassablement à faire d’Hublot une marque sur laquelle il faudra désormais compter dans l’Olympe de la Haute Horlogerie Suisse.


CONCLUSION

Hublot a aussi investit dans d’autres domaine que le football comme par exemple le Polo, sport par excellence de l’Intelligentsia Financière mondiale. Hublot devient le partenaire du plus célèbre match de Polo Européen dans le très select Polo Club de Paris. Cependant,  stupeur. Sur le film de l’événement il y a un grand absent ; Jean-Claude Biver. Celui qui apparaît partout avec Maradona, Bono, Garou ou avec un fermier vaudois et ses vaches, est absent.

L’infatigable télé-évangéliste horloger, toujours prompte à convertir à Hublot tout amateur de Haute-Horlogerie aurait-il raté une occasion incroyable de s’adresser à la cible traditionnelle de consommation de produits de luxe ?

Peut-on  vibrer en communion avec la planète à l’occasion de la coupe du monde de foot et s’afficher comme maître de cérémonie au bal des puissants ?
Au vue du parcours de JC Biver, j’aurai sans hésiter répondu oui.  Car à l’heure de la fin des Blingblings, il conviendrai de s’adresser aux dynasties industrielles et d’être inscrit au plus vite au registre des fournisseurs officiels de la cours.

Biver n’a pas fait ce choix, et va donc suivre et accompagner ses «fidèles ex-blingbling» dans  la jungle de l’horlogerie d’après-crise. Après les années d’or et de diamants, Hublot les initiera à la maturité horlogère. Les nouvelles gammes Hublot se font plus discrètes, les diamètres des boîtiers passent de 45 à 42, voir 40 mm. L’époque de la «one million dollars» semble donc bel et bien révolue. De là à diffuser du contenu écrit sur son site, il n’y a qu’un pas que la marque n’a pas encore franchie. Le flux sans fin de la «Hublot TV» continue.

Le Biver de l’après-Crise se présente au média moins Blingbling, moins people, plus accessible, en empathie, très proche des gens, de la nature et de son terroir. Alors qu’il fête ses soixante ans, il parle de retour aux sources, de vrais valeurs, comme la famille l’amitié le vélo et le bon vin. Il reçoit parallèlement le prix Gaia 2010 en récompense pour sa carrière d’homme d’affaire.

Dans une interview récente il présente même à un journaliste sa collection de montres personnelles où Patek Philippe tient bonne place.

Encore une stratégie pour inscrire durablement Hublot dans les valeurs sûres de l’après crise, ou est-ce l’expression d’une authenticité qui peut désormais se vivre au grand jour ?

Nouvelle Série limitée Panerai : décevante



Chers Confédérés,

C'est dommage, Panerai, marque d'avant-garde à de nombreux titre est en train de se recroqueviller sur ces fondamentaux, et tente une timide évolution :  offrir un enième modèle en céramique. La belle affaire !

Chanel, puis Hublot, puis Hamilton, puis Dior, etc... l'a fait, à quoi bon le faire ?
Notons tout de même les prouesses du calibre P 2003 avec ses 3 barillets et ses dix jours de réserve de marche.

L'année dernière Panerai nous a fait rêvé avec sa Radiomir Lo Scienziato. Espérons un peu plus d'audace pour le SIHH 2011.

vendredi 22 octobre 2010

Francophonie et montres chics. Quand la Suisse gâte ses invités


Chers Confédérés, 

"Rompant avec la tradition des sommets de la francophonie, les autorités helvétiques n'ont pas hésité à faire appel à des sponsors pour compléter leur budget de 30 millions de francs suisses devant financer la rencontre sous haute surveillance.

Si c'est une première pour la francophonie, le recours à des partenaires privés pour ce genre d'évènement est une pratique courante dans la Confédération helvétique, explique Johannes Matyassy, directeur général du 13e sommet.

"C'est quelque chose que l'on fait toujours, une collaboration considérée comme normale en Suisse", ajoute-t-il faisant valoir que Berne voulait rendre l'événement plus ouvert en associant non seulement la population mais aussi l'économie.

Parmi les entreprises qui ont répondu à l'appel, l'horloger Hublot a confectionné spécialement 80 montres pour le sommet. Ces pièces uniques seront offertes aux chefs d'Etat et de gouvernement ainsi qu'aux responsables des délégations logés au somptueux Montreux Palace."




jeudi 21 octobre 2010

Camarades, investissez !!!

Chers Confédérés,


Elite Advisers lance Precious Time, un fonds qui investit dans les montres de collection !
50% des actifs du fonds sera investi en montres Patek Philippe, 30% en montres Rolex, Breguet, Audemars Piguet, Vacheron Constantin et Cartier...

Dans un contexte de forte croissance pour les valeurs du luxe, Elite Advisers lance un fonds dédié aux montres de collection.

Selon les co-fondateurs Miriam Mascherin et Michel Tamisier, le contexte est porteur. Le marché global des montres est estimé à environ 25 milliards d’euros par an, incluant aussi bien les montres de collection que les montres contemporaines. Le marché des montres de collection pour Patek Philippe, Rolex, Audemars Piguet, Omega et Cartier représente, lui, 5 milliards d’euros par an. En 2009, l’Asie a représenté le plus gros débouché des exportations horlogères helvétiques, elle a été la destination de 48% de la valeur totale exportée par la Suisse. Le marché des montres de collection attire de plus en plus les nouveaux amateurs asiatiques ou russes.

Les montres d’époque restent encore aujourd’hui un produit rare, exclusif et tout à fait unique. Ainsi l’objectif de Precious Time est-il de constituer un portefeuille comprenant environ 400 montres regroupant à la fois des pièces de collection uniques et des montres contemporaines produites en série très limitée.

« Ce sont précisément des modèles plus rares, d’une grande complexité et de provenance historique intéressante que Precious Time entend intégrer dans son portefeuille. Les collectionneurs sont à la recherche de ces objets qui résistent au temps et qui sont de véritables alternatives d’investissement » explique Alfredo Paramico [1], gérant du fonds.

Precious Time s’attachera aussi à diversifier les risques. « Nous investissons dans des pièces contemporaines de grande valeur, éditées en séries limitées mais surtout dans des montres de collection, comme par exemple de rares Patek Philippe. Par ailleurs, pour faire face aux éventuelles demandes de rachat, nous investirons aussi dans des modèles plus courants convertibles rapidement en liquidités » précisent Miriam Mascherin et Michel Tamisier.

L’allocation type du portefeuille est la suivante :
 Patek Philippe 50 %
 Breguet, Rolex, Audemars Piguet, Vacheron Constantin, Cartier 30 %
 Montres contemporaines d’exception 10 %
 Liquidités 10 %

Découvert sur la toile Par Hank Boomer J

Bulgari remercie Jean-Marc Salemi



Chers Confédérés,

Bulgari devrait remercier Jean-Marc Salemi, car grâce à lui, elle a obtenu un prix horloger (grande première pour la marque italienne), celui de la montre de l'année.

Malheureusement, Salemi a été passé en perte et profit lors de la digestion des marques Roth et Genta par le groupe romain.

Les designers horlogers travaillent à l'ombre des marques et sont de celèbres inconnus. Petit hommage à Jean-marc Salemi, donc.

D'accord c'est du copinage, mais j'assume !

lundi 18 octobre 2010

Enquête : Les Patrons dans l'Horlogerie 1/2





Chers Confédérés,

la Haute Horlogerie est un secteur très important de l’industrie du Luxe. L’Horlogerie et ses gardes-temps d’exception font rêver des millions de personnes.

Les marques de luxe, comme les marques horlogères sont en grande partie éponyme de leur créateurs. Il en est ainsi des Patek, Philippe, Dior Chanel, Breguet, Cardin, Audémars Piguet, Balanciaga, Courège, Jaeger, Lecoultre, Vuitton, Heuer, Galiano, Genta, Cerrutti, Roth.

Peu à peu s’est effacé le prénom et la personnalité du créateur pour laisser vivre la marque. Ainsi va l’Horlogerie, ainsi va le Luxe.

Le luxe, c’est une histoire de mythes, de grands personnages, de destins. Quelques peu provinciales, l’horlogerie comme d’ailleurs l’industrie vinicole, a du mal à communiquer sur des personnes, plus que sur des produits.

A l’Instar de la Haute-Couture, la Haute-horlogerie n’a pas produit d’égérie, point de mannequin-vedette. La plupart des campagnes de publicité ne présentent que les produits et rien que les produits.

Pour faire vivre son histoire, l’horlogerie a aussi beaucoup communiquer sur ces terroirs, vallée de Joux, Jura Suisse et ses savoir-faire multi-séculaires.

Les publicitaires, ont conseillés aux marques d’utiliser les services de stars pour faire la promotion de leur produit. On a mis beaucoup d’argent dans ce système, mais on n’y croit pas. Personne ne croit que N. Kidman est fan d’Oméga, que DiCaprio est accroc à Tag Heuer.

Qui peut donc incarner ces marques, et les faire vivre ? La réponse est dans la question, les patron bien sur !

DES PATRONS ET DES MARQUES

Dès le début de son histoire, l’horlogerie a mis en avant les patrons pour incarner les marques. Breguet, le plus géniale des horlogers arpentent l’Europe pour présenter ses produits exceptionnels. Monsieur Lecoultre, s’associe avec Monsieur Jaeger et tous deux se répartissent le travail ; Monsieur Jaeger supervise la production dans la vallée de Joux tandis que Monsieur Lecoultre représente la marque à Paris.

Ainsi la mission  des Patrons dans les marques de luxe est double ; superviser et représenter. Le luxe c’est aussi la tradition, la transmission. Parfois, le nom du créateur se mélangent avec le nom de la famille. Ainsi, des dynasties industrielles naissent. Encore aujourd’hui à la Banque Lombard Odier de Genève, un membre de la famille Lombard et un membre de la famille Odier sont désignés pour siéger au bureau de direction. Il en va de même pour la famille Stern, qui dirige depuis plusieurs génération la célèbre marque Patek Philippe.

La Suisse comme une Amérique
A la base d’une saga industrielle, il y a la reconnaissance d’une réussite incontestable. Cette vertu protestante participe au mythe de la Suisse comme terre du possible, comme une Amérique.
Si l’on liste les patrons des grandes marques actuelles, on est saisi de n’y trouver qu’une part infime de Suisses. Nous trouvons des gens qui sont venus en Suisse pour suivre leurs ambitions professionnelles, et sont devenus les défenseurs les plus virulents du modèle Helvétique. La Suisse devient la terre de l’accomplissement professionnel et de l’épanouissement personnel.

Ainsi donc cette Amérique au centre de l’Europe, Havre de calme et de prospérité a accueilli le patron le plus prolifique de toute l’histoire horlogère : Nicolas Hayek.

Le cas Hayek
En avant propos , il convient de positionner Nicolas Hayek comme un entrepreneur industriel génial et non comme un as du marketing comme Steeve Jobs, par exemple.

Natif de Beyrouth au Liban, il vient s’installer à Lyon avec ses parents en 1940. Juifs d’Orient, on ne sait pas pourquoi la famille Hayek est venu s’installer en France en plein occupation. En 1948, il obtient une licence en mathématiques et physique. Il part l’année suivante pour suivre un stage dans l’actuariat chez le professeur Jecklin à la compagnie de réassurance de Zurich.

C’est là qu’il rencontre sa femme dont le père posséde une petite fonderie de 20 salariés spécialisée dans la fabrication des sabots de frein installée à Kallnach. Quelques années plus tard son beau-père fait une attaque cérébrale et c’est le jeune Nicolas qui reprend en main les rennes de la société. Grâce a une stratégie des plus habile, il réussit à signer un gros contrat avec les CFF. En 1957, guéri, sont beau-père reprend les rennes de la société.

Nicolas Hayek devient le spécialiste dans les domaines de la fonderie et de  l’aciérie. Il signe de juteux contrats de conseil avec la Confédération Helvétique et le groupe Mercedes. Il supervise la fusion de deux groupe horlogers moribondes, SSIH (Oméga, Tissot,) et Asuag (Longine, Rado, ETA) et en prend la direction. Il rachète en pleine crise horlogère toutes les entreprises du secteurs en faillite et les remet à flot.

Il promeut la Swatch, rachète et relance bon nombre de marques et devient une icône des patrons des années 80. Il revend en 1983 la marque Blancpain à laquelle il ne croit pas beaucoup à un certain Jean-Claude Biver.

Nicolas Hayek a réussi à rationaliser les productions, la chaîne de sous-traitance, à réorganiser une industrie, à la mettre en ordre de marche pour relever les défis de la mondialisation. Même si on le lui prête, il n’a pas créé la Swach, c’est Elmar Mock et Jacques Müller qui développe la partie technique et Marlyse Schmid et Bernard Muller la partie Design. Il en devient cependant l’ambassadeur et fait sensation sur les plateaux de télévision avec plusieurs montres à chaque poignet.

Les autres Patrons emblématiques 
de l’industrie Horlogères

Bien que l’on est affaire à des personnalités différentes, on peut les classer en 4 catégories :
- Les Classiques.
Ceux-ci gèrent et développent des marques établies comme Stern (Patek Philippe),  Lambert (Jaeger Lecoulrte), Philippe Merk (AP), Emch (Swatch), Bruno Meier (Rolex).

- Les Horlogers :
Ils ont pour point commun d’avoir une formation technique et ont conçus au moins leurs premiers modèles. Ils donnent leur nom à leur marque comme François-Paul Journe, Franck Muller, Gerald Genta, Daniel Roth, Richard Mile.

Les BlingBlings
Dans un contexte paillette et people, ces patrons-là ont créé ou re-positionné les marques dont ils avaient la charge en lien avec les nouvelles cibles du luxe, tel Fawaz Grusi (DeGrisogono), ou Nataf (Zénith).

L’Ovni Biver
Jean-Claude Biver est un inclassable. Pragmatique, il ne marche qu’au succès rapide et solide. Il joue toutes les partitions, du classicisme au bling.bling, il occupe tous les terrains, du Polo au football, il est de tous les événements, du Mondial d’Afrique du Sud à la des-alpe de la Ferme de la Poneyre (VD).

Rolex-WallPaper, trop Fort !




Chers Confédérés, 

Rolex donne l'heure et indique ses revendeurs dans les applications guide de voyage Wall-Paper disponible sur Iphone.

voici un bel exemple de modernité, de finesse et de pertinence dans la communication virtuelle qui revient encore à Rolex. 

La communication est un exercice difficile pour les marques de luxe.
Il faut communiquer, organiser la rareté, surprendre et s'afficher sur des supports en liens avec sa cible (fuir les média de masse). Pas facile !

Chez Rolex on sent que le service de communication bosse, travaille, fouille, a les oreilles ouvertes sur le monde et voit plus loin que le microcosme horloger. 

Que WallPaper soit avant-gardisme, cela va de soit, c'est une revue de tendance et elle le fait plutôt bien. 

Avec ce partenariat, Rolex fait un coup de maître. Rolex devient ainsi le premier annonceur virtuel dans un guide de voyage virtuel !
Si vous avez des infos sur le calcul des couts, cela peut-être tout à fait intéressant. 

Par cette action, Rolex  s'adresse à une nouvelle cible, celle des Intello-Rayonnants*
Et c'est la meilleure des méthodes pour répondre aux attaques blingbling séguélo-Sarkozienne.

*Les Intellos Rayonnants 
Ce sont assurément les plus riches. Très au fait et concerné par les arts et l’actualité, 
ils rejettent l’organisation consumériste de la société. Anciennement qualifiée de gauche caviar, aujourd’hui Bobo, cette catégorie est éprise de valeurs ou l’homme et l’épanouissement personnel sont au cœur de leurs problématiques de consommation.
Pour eux la consommation de luxe se conçoit comme une quête d’émotions rares.
Ainsi pour eux la dimension social du luxe n’a aucune importance. Ils recherchent plutôt des produits exclusifs ou des expériences créatives, mais avant tout authentiques.